Décor peint de la tombe des Taureaux à Tarquinia

Nous allons voir le décor peint de la tombe des taureaux. Cette tombe étrusque se situe dans la nécropole de Monterozzi à Tarquinia en Italie. Les étrusques sont un peuple habitant l’Italie (toscane) du VIIIème. . Ils furent assimilés dès le 5ème siècle petit à petit par Rome jusqu'à faire parti intégrante du territoire romain en 264 av J.C avec la prise de Volsinies dernière cité étrusque libre. Selon Hérodote ils seraient originaires d’Asie mineure mais on suppose aujourd’hui qu’ils seraient un peuple autochtone. Aujourd’hui les principales sources dont nous disposons pour comprendre cette civilisation sont archéologique dont les nécropoles comme celle de Monterozzi. On compte dans cette nécropole plus de 6000 tombes dont environs 200 tombes peintes. La tombe des taureaux date du milieu du VIème siècle avant J.C et à accueillis la famille Spurina qui était une grande famille aristocratique étrusque. Elle est la plus ancienne du site de Monterozzi et est la seule a présenté un sujet mythologique. La tombe fut découverte en 1892 et est constitué de 3 chambres dont deux secondaires et une principale. Le décor peint que nous allons étudier se situe dans la chambre principal.

Description :

On va commencer par une description globale puis on rentrera plus dans les détails après. La tombe est peinte par une série de trait et de décoration ayant pour but de faire ressembler l’intérieur de la tombe à l’intérieur d’une habitation. Pour que la tombe devienne littéralement la dernière demeure du défunt. C’est une peinture sur tuf c'est-à-dire sur une roche calcaire

On peut distinguer dans la tombe trois grands ensembles.

  1. Le centre de la paroi
  2. La frise des taureaux
  3. Le fronton

1-le rectangle entre les deux portes

Il représente le meurtre de Troïlos par Achille. Je vais vous conter la légende de ce meurtre : Troïlos était le plus jeune fils de Priam (roi de Troie). Il existait un oracle selon lequel Troie ne pourrait être pris si Troïlos parvenait à l’âge de 20 ans. Achille décide donc de le tuer pour empêcher la réalisation de l’oracle. Pour cela il lui tend une embuscade la ou il abreuve ses chevaux.

Achille est représenté avec un casque corinthien, il est caché derrière une fontaine surmontée de deux lions dont un crache de l’eau depuis la bouche dans un récipient. On peut supposer que ce récipient sert d’abreuvoir. A droite Troïlos arrive sur son cheval. Le décor fait une grande place à la nature: au Centre, se dresse un palmier stylisé, des campanules ? Sont disséminées dans la totalité de l'image et des fleurs de Grenade composent la bordure supérieure. Inspiré par des vases grecs

2-Frise des taureaux :

A gauche ou peut voir trois personnes 2 hommes et 1 femme (discernable à la couleur de peau) dans des ébats amoureux. Il un homme à genoux dos à dos avec une femme et le troisième homme pénètre la femme. A la gauche des trois personnes il y a un taureau qui est couché sur le sol. Peut être un signe d’approbation.
A droite de la frise on peut discerner un acte homosexuel. On discerne que ce sont des hommes grâce à la couleur de peau. A gauche du couple il y a un taureau à tête humaine qui s’apprête à les charger peut être une signe de condamnation. On peut identifier ce taureau comme Achéloos (dieu fleuve). Au centre de cette frise on repère une inscription qui nous indique le nom du propriétaire de la tombe SPURIANA.

3-Frontons :

De part et d’autre du support de la columen (la ou il y le décor peint), des « poursuites ». A gauche, petit « sphinx » à ailes polychromes poursuivant un grand « sphinx » ; à droite, félin ou autre poursuivant un cavalier blanc sur cheval rouge.

Homme chevauchant un hippocampe vers l’au dela ?

Conclusion :

Comme nous l’avons vu le décor peint de la tombe des taureaux est un décor hétérogène du point de vue des thèmes abordé (au-delà, sexualité, mythologie). On peut supposer que le peintre est originaire d’Etrurie car il aborde des thèmes grecques (Achille) mais aussi des thèmes étrusques (voyage vers l’au-delà) or on sait que les étrusques ont fortement était inspiré des grecs mais que l’inverse n’est pas forcément vrai.

Bibliographie :

- Ranuccio BIANCHI BANDINELLI, Antonio GIULIANO, Les Etrusques et l’Italie avant Rome. De la protohistoire à la guerre sociale, Paris, Gallimard, 1973, 2008 (collection « L’univers des formes »)

- Alain SCHNAPP (dir.), Préhistoire et Antiquité, Flammarion, Paris, 1997

- Pierre GRIMAL, Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine, Presses Universitaires de France, Paris, 1951 (1979, etc.)

- Jean-René JANNOT, Devins, dieux et démons, Picard éditeur, Paris, 1998

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